Ici, c'est l'histoire de votre personnage. En une vingtaine de ligne minimum, racontez nous l'enfance de celui-ci, son conte si il fait partie d'un conte. En bref nous voulons tout savoir !!!
Kathie et Bob m'ont découvert sur la plage quand je n'avais que quelques jours, dans un panier, seule, enveloppée dans des couvertures en laines. Il y a très longtemps de cela la mère de Kathie avait été maudite par une magicienne très puissante, Cora, qui fait qu'elle n'aura jamais de petits enfants. Pour Bob et Kathie, j'étais un miracle, un cadeau qui leur permettait enfin de réaliser leurs rêves et de pouvoir être parents. Cependant mon point de vue diffère : C'était eux mon cadeau, mes sauveurs car sans eux, je n'aurai pas survécu longtemps, dans mon panier, avec comme seul bien un petit pendentif en argent en forme de cage, renfermant une perle nacrée. Je ne m'étais jamais séparée de ce pendentif, mon seul et unique espoir de savoir un jour d'où je venais.
Mon enfance avec mes parent adoptifs a été la plus belle période de mon existence. Je vivais, heureuse, insouciante, cultivant des légumes et des fruits dans le jardin, apprenant à chasser, à différencier les plantes comestibles et les toxiques, aidant à ramasser du bois pour le feu... J'allais au marché environ une fois par semaine pour y vendre des légumes et c'est là-bas que j'ai eu mon surnom : Boucle d'Or. Quelquefois, je me rendais dans la mine des nains pour écouter Belle. Cette jeune femme avait lu tant de livre, connaissait tant d'histoires de princesses, de héros, d'aventures et d'amour… Mais un jour elle ne fut plus là. Elle était partie combattre le Yaoguaï, vivre sa propre histoire. Ça m'a donné envie de partir, moi aussi. Partir découvrir le monde et, pourquoi pas, trouver mes parents biologiques ? Je ne comptais pas abandonner Bob et Kathie, au contraire. J'avais prévu de leur écrire souvent et de revenir à eux, une fois ma quête accomplie. Seulement, ce n'est pas ce que le destin avait prévu.

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J'étais partie chercher des champignons ce jour-là. J'avais rempli mon grand panier et j'étais assez fière de moi. Nous en aurions pour une bonne semaine. Je pensais déjà à tout ce que nous pourrions en faire : des omelettes, des salades… J'avais abattu un dindon sauvage la veille, et notre jardin était rempli de légumes en tout genres. J'étais si absorbée dans mes pensées que je n'avais pas immédiatement remarqué les branches cassées et les grosses empreintes au sol. Quand j'arrivai enfin ce que je vit me cloua sur place. J'ai lâché mon panier et son important contenu s'est renversé par terre. Ma maison, ma jolie maison était sans dessus dessous. La porte était par terre, en deux morceaux, piétinée, lacérée par les griffes des ours. Je vis qu'à l'intérieur la table et les chaises étaient renversées, les aliments étaient tous abîmés, traînant misérablement au bas de leurs étagères. J'ai alors couru à l'intérieur, à la recherche de mes parents adoptifs. Leur chambre était horrible. Des draps pendaient des lits, déchirés, boueux, il y avait des traces de griffes partout. Je me suis sentie pâlir en voyant Bob et Kathie, mes parents adoptifs, tous deux étendus par terre, en sang. Je me suis précipitée sur eux, espérant de tout mon cœur qu'ils soient encore vivants bien que je savais parfaitement que je ne pourrais les guérir de telles blessures. Je me souviens avoir pleuré, avoir crié aussi. Je me souviens avoir prié longtemps, puis m'être écroulée au sol, trop fatiguée par toutes ces émotions. Je ne parvenais pas à réaliser, et je ne le parviens d'ailleurs toujours pas. Ils étaient partis, et ce pour toujours.
Quand j'ai repris mes esprits, je me suis saisie d'une pelle et je suis allée dehors. J'ai creusé, creusé jusqu'à en suer, jusqu'à ce que mes mains soient couvertes d'ampoules, et j'y ai mis les corps. Je me sentait trop impuissante, trop faible pour cela. Je ne supportais pas de voir ces deux personnes, celles que j'aimais le plus au monde, inertes, dans ce trou. Je me suis hâtée de remettre la terre et j'ai empilé des pierres sur la tombe de fortune. Je me sentais toujours mal, mais je ne pouvais pas retourner dans la maison sans repenser au carnage. J'ai arrangé des couvertures dans la cabane à outils, à côté du jardin, et me suis immédiatement endormie.

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Je passe le balai dans le bureau du maire, actuellement désert. Il y a mieux comme job pendant les vacances, mais ça me permettait de réfléchir à ma vie passée. à ces 28 années que j'avais vécu sans vraiment les vivre, sans vraiment être moi. à ces deux identités, Ambre et Elena, si contradictoires et qui sont toutes deux en moi. J'espère toujours qu'il y aurait un déclic dans ma vie, quelque chose qui change tout, qui rende mon existence intéressante… Alors je vois quelque chose briller par terre. Je me penche pour le ramasser et l'examiner. On aurait dit une sorte de haricot. Rien de bien intéressant. Je le lâche négligemment par terre, afin de le balayer avec les autres saletés, quand une lumière m'aveugle. Un trou se creuse par terre, à l'endroit où j'ai lâché le haricot, et je perds l'équilibre. Je sent ma chute qui semble ne jamais s'arrêter, quand j'atterris durement par terre. Je suis dans un endroit inconnu.
C'est le déclic.